J’avais adoré leur album précédent, Day of Reckoning, paru en 2011. La seule petite ombre au tableau était que vers la fin de l’album, ça s’essoufflait un tantinet. C’était quelque chose que j’avais remarqué aussi sur les deux autres parutions, soit D.E.V.O.L.U.T.I.O.N et Inventor of Evil. Alors, on était en droit de se poser la question à savoir si le groupe commençait à perdre de son lustre.
La réponse est non! Avec le nouveau batteur, Vaaver, le groupe semble plus solide dans ses performances et semble avoir eu un regain d’énergie. Les pièces sont rapides et brutales à souhait. Du pur Destruction! Contrairement aux derniers albums, je n’ai pas senti l’essoufflement de fin d’album dont je parlais. Il n’y a pas de pièces décevantes ou m’ayant laissé sur ma faim en tant que fervent amateur du groupe et de thrash métal.
Dès les premières notes de Cyanide, on entre dans le monde de Destruction, ce son si particulier à mes oreilles et réconfortant. Puis, sur la pièce-titre, on a laissé un peu de place au petit nouveau à la batterie dans l’introduction de la pièce. C’est précis et violent. Ça nous donne juste une envie, celle de se brasser la tête au rythme de la chanson. Mais de toute façon, c’est comme ça sur la presque totalité de l’album! Le chant de Schmier est vraiment excellent et bien dosé tout au long de l’album. Ça faisait un certain temps que je ne l’avais pas entendu aussi en forme.
Habituellement, je vous fais part de mes coups de cÅ“ur sur un album, mais il y en a beaucoup sur ce dernier opus des légendes allemandes. Cyanide, Spiritual Genocide, Renegades, City of Doom (qui parle de l’époque de l’Allemagne nazie) et To Dust You Will Decay sont toutes excellentes. Cependant, mes deux coups de cÅ“ur vont sans contredit à Legacy of the Past et Under Violent Sledge. Cette dernière est très violente et agressive, mais aussi précise et rapide si c’est possible, tandis que la première est tout ce que le titre annonce. C’est un hommage aux groupes qui ont popularisé le style thrash au début des années 80. Ce qui est bien, c’est que les paroles sont des références à des titres d’albums et de chansons marquantes de cette époque florissante pour ce nouveau style à l’époque.
Mention spéciale aussi à la pièce boni Princess of the Night. Elle ne sonne pas très Destruction, mais elle est très accrocheuse. On dirait presque une reprise d’une vieille chanson heavy des années 80, mais si je me fie aux mentions de l’album, il n’y a pas de reprise sur Spiritual Genocide.
Au final, qu’avons-nous? Un groupe déjà légendaire qui n’a plus rien à prouver après 30 ans d’existence, mais qui nous livre tout de même la marchandise de façon remarquable! Un album solide comprenant 11 chansons qui se succèdent à un rythme effréné, mais sans délaisser la qualité de la composition autant au plan musical que vocal. Bref, un incontournable si vous êtes un amateur du groupe et de thrash métal!
Mon appréciation : 8,5/10