Dans cette nouvelle aventure, notre tubercule préféré doit arrêter des mouches géantes au centre de recherches ultra-avancées Cortex. Ces mouches ont été créées par les professeurs Rose et Molécule alors qu’ils essayaient de nouveaux rayons de croissance et de décroissance moléculaires. Malheureusement, comme on peut le constater, leur expérience ne s’est pas passée comme prévu…
Honnêtement, je n’ai pas eu la chance de lire les autres opus. Il semble heureusement que ce ne soit pas un prérequis pour savourer cette bande dessinée.
Dès la première planche, on entre dans le vif du sujet. On ne passe pas par quatre chemins pour nous révéler la nouvelle mission de Super Patate.
Un adulte pourra être légèrement déstabilisé par cette absence de préambule, mais pour un jeune lecteur, qui perd son attention rapidement, je crois que c’est parfait. Il aura envie de poursuivre sa lecture.
D’ailleurs, l’album fait tout pour capter l’attention des enfants : scènes d’action, blagues, gags, rebondissements inattendus… bref, Artur Laperla joue toutes ses cartes pour livrer un livre explosif.
Si le récit de ce sixième tome va à toute vitesse, il ne prend jamais de raccourcis. On retrouve ainsi plusieurs encadrés pour expliquer une scène, un élément spécifique du décor ou pour rafraîchir la mémoire de ceux et celles qui auraient lu les autres tomes.
Par exemple, dans une scène, on nous présente les deux rayons moléculaires. À première vue, ils ont l’air identiques. On nous conseille alors de revenir à une page antérieure pour chercher les différences entre les deux rayons. Ce genre de cherche et trouve amusera les petits.
En fait, Artur Laperla implique beaucoup son lecteur. Certains diront qu’il le prend par la main. Oui, un lecteur plus âgé trouvera que ce procédé alourdit l’histoire. Un garçon ou une fille de six ans sera au contraire bien content(e) qu’on prenne le temps de bien lui expliquer les choses. Il ne manquera rien.
Le dessin pour sa part est dans un style plutôt comics. Les couleurs sont brutes et primaires, alors que le trait est gras. Les personnages, d’apparence assez simple, évoluent dans des décors souvent rudimentaires. Je comprends qu'Artur Laperla ne cherche pas à distraire les jeunes avec un dessin trop recherché. Par contre, j’aurais quand même aimé un niveau de finition un petit peu plus élevé.
Verdict
Il n’est jamais trop tôt pour commencer à lire de la bande dessinée. Ce sixième tome de Super Patate en est la preuve!
Super Patate, tome 6
Cote : 3 étoiles sur 5