Niedermayer, Chelios, Shanahan sont d’anciens joueurs de la LNH, je vous avais d’ailleurs dressé un résumé de leurs carrières, hier.
Une troisième hockeyeuse honorée
Geraldine Heaney complète le volet « joueurs » en devenant la troisième femme élue, après Cammi Granato et Angela James en 2010.
Heaney, qui évoluait en défensive, a remporté sept fois l’or avec l’équipe canadienne dans le cadre des championnats du monde féminin entre 1990 à 2001, en plus d’une médaille d’or olympique en 2002 et une d’argent en 1998.
Le bâtisseur des Broad Street Bullies
Dans la catégorie où Pat Burns aurait pu être nommé, celle des bâtisseurs, il n’y a que Fred Shero qui a reçu le nombre de votes nécessaire.
Une seconde place chez les bâtisseurs était pourtant ouverte lors du scrutin.
Shero a connu une carrière de joueur honnête avant de devenir entraîneur en chef. C’est à la tête des Flyers qu’il a fait sa marque et avec lesquels il a gagné la Coupe Stanley à deux reprises.
En 1974, il est devenu le premier entraîneur à mettre la main sur le précieux trophée à la barre d’une équipe d’expansion. Cet exploit lui a valu d’être le premier lauréat du trophée Jack Adams.
Fred Shero a été considéré comme un innovateur puisqu’il a été un des premiers entraîneurs à convier ses joueurs à une séance de patinage le matin des matchs après s’être rendu en Union soviétique pour étudier les façons de faire là -bas.
Il a aussi été le premier entraîneur à engager un adjoint à plein temps et un des premiers à recourir aux vidéos.
Il a été entraîneur pendant 10 ans, de 1971 à 1981, conservant une fiche de 390 victoires, 225 revers et 119 matchs nuls.
Fred Shero est décédé en novembre 1990 des suites d’un cancer.
Eh oui, son fils Ray est présentement le directeur général des Penguins de Pittsburgh.
Pat Burns encore oublié
C’est donc dire que l’ancien entraîneur-chef du Canadien de Montréal, Pat Burns, a été ignoré par le comité de sélection du Temple de la renommée du hockey pour une quatrième fois.
Il semblerait que d’avoir gagné une coupe Stanley, trois trophées Jack Adams et plus de 500 victoires en carrière comme coach dans la LNH soit insuffisant.
Ses sept saisons avec plus de 40 gains n’ont pas été retenues.
Le fait peu commun qu’il n’ait raté les éliminatoires qu’une seule fois en douze années complètes derrière un banc de la LNH n’est pas assez exceptionnel non plus, semble-t-il…
Et le hasard qui a fait que Burns ait dirigé deux des trois joueurs qui seront accueillis au Temple de la renommée cette année, Chelios et Niedermayer, n’a pas été considéré.
Pat Burns a fait ses débuts dans le hockey en 1984, avec les Olympiques de Hull de la LHJMQ, il est toujours demeuré un ambassadeur du circuit junior québécois.
Il a d’ailleurs profité des belles années de la filière des gardiens de but québécois, en dirigeant notamment Patrick Roy, Félix Potvin et Martin Brodeur.
Le pilote natif de Montréal a jeté les bases du hockey comme on le connait aujourd’hui : défensif, robuste et stratégique.
Pat Burns a dirigé 1019 matchs dans la LNH. Il a compilé un dossier de 501 victoires, 353 défaites, 151 matchs nuls, ainsi que 14 défaites en prolongation.
Il s’est éteint le 19 novembre 2010, après une longue bagarre contre cancer. Les Canadiens lui avaient rendu hommage, le lendemain :
Il a suffisamment marqué l’histoire au Québec pour que sa biographie « Pat Burns, l’homme qui voulait gagner » soit publiée ce printemps, aux éditions Hurtubise.
Souhaitons que le Temple de la renommée du hockey ne prenne pas 23 ans, comme dans le cas de Fred Shero, avant de reconnaître l’apport et le parcours exceptionnel de Pat Burns.