Toutefois, même en étant premier favori du tournoi et bénéficiant d’un laissez-passer au premier tour, Raonic a été incapable de se dresser, voyant le 54e joueur mondial, le Croate Ivan Dodig, lui ravir le match au compte de 7-6 et 6-2. Le Canadien a été brisé à deux occasions dans ce match.
Décevant, c’est le mot. Je rajouterais même un « très »…
Précédemment, je vous expliquais les défaites inattendues de Raonic par le fait qu’il n’était pas très chanceux dans les tirages, que l’entrée en scène de son nouvel entraîneur, Ivan Ljubicic, pouvait occasionner des problèmes ou encore que la terre battue qui n’est pas sa surface de prédilection, loin de là ..
Mais maintenant, je suis à court d’explications après une défaite contre la 54e raquette mondiale sur une surface, en plus, qui est supposée avantager les gros serveurs et les attaquants, dû à sa vitesse et le peu de rebonds qu’elle offre. Il faut se l’avouer, Raonic n’aurait jamais dû perdre ce duel. Quelques hypothèses expliquant les déboires de Milos me viennent tout de même en tête.
D’abord, je n’écarterais pas l’idée selon laquelle Raonic soit blessé. On se rappellera qu’en 2011, à l’occasion du tournoi de Wimbledon, le natif de Thornhill en Ontario avait glissé sur le gazon lors d’un déplacement et s’était violemment blessé à la hanche, ce qui lui avait fait rater le segment nord-américain, dont l’US Open. De plus, Raonic a déjà été victime d’inconforts dans la région de l’épaule droite il y a de ça quelques années.
Est-ce la vraie raison? J’en doute. Sauf que ça reste quelque chose de potable, surtout quand un grand rendez-vous comme Wimbledon arrive; tournoi que nul ne veut rater, quelle que soit la raison.
Ensuite, avec quatre défaites à ses sept derniers affrontements, le Canadien a-t-il cédé au découragement? Celui-ci n’a jamais démontré une attitude extrêmement compétitive sur le court, ni une soif de gagner – sauf peut-être en Coupe Davis, mais ça, c’est une autre histoire.
J’ai toujours constaté le mental solide de Raonic, le voyant même à quelques occasions tenter des aces en deuxième balle de service, alors qu’il faisait face à un point de match! Cependant, je me demande si le fait qu’il traverse une, voire la pire passe de sa carrière le décourage.
Pour finir, je me dois de ramener l’éternelle « excuse » de la surface de jeu. Le gazon n’a jamais été un endroit où Raonic a connu beaucoup de succès. La terre battue non plus, d’ailleurs. Je pense que si c’est vraiment la surface de jeu le problème, je pense qu’on peut oublier le top 5 pour lui.
C’est extrêmement important d’être bien équilibré sur ce circuit aussi exigeant et Milos devra s’entraîner davantage sur l’herbe et l’ocre s’il veut devenir le plus complet possible. Mais bon, je doute fort que ce soit la réelle raison de ses récents insuccès.
En conclusion, est-ce qu’il faut cesser à la panique dans le clan Milos? Certainement pas. Il faut prendre les choses une par une. Un match à la fois, c’est la philosophie à adopter à l’approche de Wimbledon.
Et même si le résultat n’est pas celui escompté sur le gazon anglais, je préfère voir le côté positif : il aura moins de points à défendre l’année prochaine!
À venir : Je vous étale demain un top 6 des joueurs et joueuses de tennis les mieux payés de la planète en 2013, ne ratez pas cela!