Test du jeu Ghost Recon Wildlands – Un nouveau type de Ghost Recon très prenant !
Auteur: Daniel CarosellaÀ LIRE AUSSI: TEST DU JEU TOM CLANCY'S THE DIVISION – LE FUTUR EST PROMETTEUR POUR UBISOFT !
La Bolivie sous le contrôle d'un cartel de la drogue
La Bolivie n'est plus ce qu'elle était (ou ce qu'elle est en réalité). Le puissant cartel de la drogue Casa Blanca a pris le contrôle du pays, ayant réussi à corrompre l'armée et à suffisamment intimider la classe politique pour que cette dernière lui cède le pouvoir. Or, la communauté internationale s'inquiète de la montée de la Casa Blanca, spécialement le gouvernement américain qui n'y voit rien de bon. Les Américains dépêchent donc quatre de ses meilleurs Ghosts afin de venir en aide aux rebelles boliviens et stopper les activités des psychopathes de la Casa Blanca.
Peut-être est-ce le criminologue en moi qui parle, mais j'ai bien aimé le scénario offert par Ghost Recon Wildlands. On s'entend que l'histoire est plutôt simple et qu'elle se dilue à travers la multitude d'activités à faire dans le jeu (j'y reviendrai), mais j'ai apprécié voir la structure de la Casa Blanca et les dommages que je faisais à l'organisation en éliminant ses dirigeants. Qui plus est, les présentations des principaux acteurs du cartel m'ont donné suffisamment de motivation pour me pousser à vouloir les éradiquer. Je ne nie pas la minceur du scénario, mais je soulève aussi la structure scénaristique ayant permis de concevoir un groupe criminalisé intéressant à analyser.
Immense jeu avec des véhicules difficiles à piloter
Ghost Recon Wildlands, c'est un immense monde ouvert présenté à travers un jeu de tir à la troisième personne. Ubisoft Paris a fait tout un travail afin de nous offrir une Bolivie diversifiée où les terres agricoles côtoient les milieux plus aisés de la Casa Blanca. Vous en aurez pour des dizaines et des dizaines d'heures si vous désirez tout compléter et, surtout, découvrir les 21 provinces du pays, le territoire offert étant tout bonnement immense !
Qui dit jeu à monde ouvert dit aussi véhicules à conduire, du moins la plupart du temps. Je ne vous mentirai pas: les véhicules de Wildlands offrent un style très arcade et, donc, aucunement réaliste. Vous serez libre de parcourir la Bolivie en auto, camion, moto, bateau, hélicoptère et même avion. Néanmoins, il vous faudra un certain temps pour vous habituer aux contrôles des véhicules, spécialement ceux aériens. En effet, les hélicoptères et, surtout, les avions se pilotent très mal au point où j'ai échoué des missions secondaires de ravitaillement simplement parce que j'étais incapable de faire tourner mon avion correctement. Résultat: j'en ai fait exploser plus d'un dans les montagnes de la Bolivie !
Une multitude d'activités à effectuer
À travers le jeu, vous aurez beaucoup d'activités à compléter. En outre, en plus des missions principales visant à éliminer le dirigeant du cartel se situant dans la province explorée, vous pourrez compléter des missions secondaires, récolter des informations relatives aux activités criminelles du pays, récupérer des armes et des pièces d'armement, mettre la main sur des objets faisant partie du folklore bolivien et bien plus encore. Le jeu contient aussi quatre types de ressources à récolter pour les rebelles, bien qu'elles vous serviront surtout à améliorer vos habiletés ainsi que votre inventaire.
En effet, Ghost Recon Wildlands fonctionne avec un système d'expérience. Selon les ennemis abattus et les objectifs complétés, votre Ghost récoltera de l'expérience et grimpera en niveau. En plus de pouvoir en trouver sur le terrain de la Bolivie, l'expérience vous donnera accès à des points de compétence qui, comme vous pouvez le deviner, serviront à accentuer les capacités de votre personnage. L'arbre d'habiletés est d'ailleurs assez diversifié, proposant des habiletés pour votre équipement, votre personnage, votre escouade et même les forces rebelles pouvant vous venir en aide. Cependant, si vous êtes un complétionniste, vous atteindrez le niveau maximal de votre Ghost bien avant la fin du jeu, et ce même si vous n'aurez pas les armes les plus puissantes pour autant.
Un jeu pensé pour le mode coopératif
Si vous pouvez jouer à Wildlands en solo, le jeu a réellement été pensé pour le multijoueur. Seul, l'intelligence artificielle alliée est bonne même si elle prend parfois des décisions douteuses. De plus, j'ai remarqué qu'en solo, seul mon personnage était visé par les ennemis. Qu'importe si mes coéquipiers se baladaient en plein devant le visage des ennemis, ces derniers ne semblaient pas les voir. Qui plus est, si une fusillade éclatait, j'étais la principale cible. S'ils tueront très efficacement des ennemis, vos coéquipiers passeront souvent pour des fantômes si vous jouez seul (c'est peut-être pour cela qu'ils font partie des Ghosts; ok, mauvais jeu de mots).
En multijoueur, c'est tout le contraire. Vous devrez élaborer des tactiques ensemble pour mener à bien vos objectifs. Contrairement à l'intelligence artificielle en solo, vos coéquipiers ne cibleront pas des ennemis ou n'en abattront pas comme par magie. Vous devrez vous parler et déterminer où seront vos adversaires et comment vous comptez les éliminer. Certes, les tactiques du jeu ne sont pas hyper développées, surtout si on le compare à d'autres Ghost Recon. Néanmoins, Wildlands est une expérience extrêmement divertissante et prenante, surtout lorsqu'on joue en coop avec des amis ! À noter qu'il n'y a pas de multijoueur local, seulement en ligne.
Répétition, problèmes de couverture et bogues
Comme je l'ai dit plus haut, Wildlands est un jeu très divertissant. Même si vous pouvez y jouer en exploitant les stratégies possibles, notamment en faisant appel aux rebelles, vous aurez probablement plus de plaisir à simplement cibler vos ennemis et tenter de les éliminer furtivement avec vos Ghosts en solo ou bien en communiquant avec vos amis en multijoueur. Abattre des ennemis et déstabiliser la Casa Blanca, en plus de compléter la myriade d'activités du jeu, est un plaisir simple, mais hautement accrocheur !
Néanmoins, certains problèmes affligent le plaisir que procure Wildlands. En outre, vous verrez que la répétition des activités s'installe assez rapidement. Dès votre deuxième province explorée, vous sentirez que ce sont les mêmes objectifs et les mêmes activités qui sont à compléter si ce n'est que ce sera dans des décors un peu différents. Rapidement, le jeu s'essouffle donc à ce niveau et son potentiel est vite atteint.
D'autre part, si l'intelligence artificielle ennemie est relevée, j'ai senti qu'elle est injuste, spécialement aux niveaux de difficulté plus élevés. Si vous jouez à Wildlands dans une difficulté plus corsée que Normal, vous serez à même de constater que vos adversaires vous remarqueront extrêmement rapidement et qu'ils vous abattront plus vite que vous ne pourriez le penser. C'est particulièrement le cas avec les tireurs d'élite, qui ne vous manqueront jamais. C'est vrai qu'on s'attend à un défi relevé lorsqu'on joue à un niveau de difficulté élevé, mais dans le cas de Wildlands, on a l'impression que c'est beaucoup plus punitif et injuste qu'enrichissant pour le jeu.
Par ailleurs, j'aurais beaucoup aimé retrouver un système de couverture comme celui de The Division. Au lieu de cela, on nous offre des possibilités de couverture et de camouflage de base pour un jeu de tir à la troisième personne tactique. Certes, on doit composer avec les changements climatiques ainsi que ceux de jour et de nuit et on peut se camoufler dans l'herbe, mais j'aurais aimé manuellement pouvoir me coller sur des obstacle et passer d'une couverture stratégique à une autre. J'ai aussi eu beaucoup de difficulté à positionner la caméra à l'épaule gauche ou droite de mon personnage selon l'angle de l'action que je voulais avoir, ce qui fut particulièrement frustrant lorsque je tentais d'éliminer des ennemis aussi furtivement que possible.
Enfin, oui, il y a des bogues. Les mauvaises langues diront que c'est normal puisqu'il s'agit d'un jeu d'Ubisoft, mais bon, je dirai simplement que le jeu contient beaucoup de bogues. La plupart sont plutôt mineurs, mais leur accumulation finit par avoir un impact sur le jeu.
Parmi les bogues que j'ai rencontrés, j'ai notamment vu des personnages tant alliés qu'ennemis courir dans le vide ou devant un obstacle sans s'arrêter. Quand il s'agissait d'un adversaire, disons que c'était une cible de choix ! J'ai aussi vu bon nombre d'armes et de membres de personnages traverser des murs, me donnant alors une parfaite idée d'où ils étaient. L'un des derniers bogues que j'ai rencontrés a carrément rendu mon personnage invalide. Je ne pouvais que marcher, toutes les autres actions ayant été gelées sans aucune explication. J'ai donc été tué sans que je ne puisse rien y faire. Quand je vous parlais de bogue ayant un impact sur le jeu, ça en est un parfait exemple !
Devriez-vous y jouer ?
J'avais certaines attentes envers Ghost Recon Wildlands et je dois dire que j'ai été satisfait. Oui, le jeu contient des bogues et oui, son potentiel est rapidement atteint en raison de la répétition de ses activités. En revanche, c'est un jeu extrêmement accrocheur qui donne envie de mettre un terme aux activités de la Casa Blanca et de voir les rebelles s'emparer du pouvoir bolivien. C'est encore plus prenant lorsqu'on y joue avec des amis en ligne et qu'on communique pour tenter d'atteindre nos objectifs. Un jeu qui est loin d'être parfait, mais qui s'avère fort divertissant à condition de ne pas s'attendre à ravoir le réalisme des premiers Ghost Recon !
– Le style à la troisième personne simple, mais très efficace
– Le jeu coopératif en ligne
– La multitude d'activités à compléter sur cet immense territoire !
Ce que vous n'aimerez pas:
– La répétition rapide des activités à faire
– Le contrôle des véhicules, spécialement ceux aériens
– Les bogues présents un peu partout
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