D’accord, le jeu de mots était facile et je ne suis probablement pas le seul à avoir joué avec ces mots pour titrer un essai routier réalisé au volant de la Toyota Prius PHV, le modèle enfichable de la famille Prius. Bien sûr, on peut brancher cette voiture, d’où le jeu de mots, mais dans les faits, la question est plus de savoir si la voiture vous branche ou si, de votre côté, vous êtes du type branché, disons suffisamment pour vous payer cette bagnole.
Raison d’être
Si une telle version de la Prius existe, c’est simple, c’est qu’elle permet au constructeur d’offrir une voiture proposant une cote de consommation vraiment faible, ce qui n’est pas sans nuire à la moyenne de consommation des voitures de la gamme Toyota. Rappelons que cette moyenne sera d’une importance capitale en 2016, lorsque entreront en vigueur les nouvelles normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy) qui stipulent que la consommation moyenne d’un parc de véhicules d’un constructeur ne devra pas dépasser 6,7 litres aux 100 kilomètres.
Ainsi donc, la Prius PHV (Plug-in Hybrid Vehicle) propose une économie d’essence impressionnante. En fait, cette dernière peut varier entre 0 et 4-5 litres aux 100 kilomètres, selon le type de trajet que l’on effectue au quotidien.
Comment? C’est bien simple.
La Prius PHV est dotée d’une batterie au lithium-ion qui permet une autonomie d’environ 25 km en mode électrique seulement. La recharge de cette dernière n’exige que trois heures environ. Ainsi, si vous visitez des amis qui demeurent à 20 km de chez vous, vous vous rendez sur place en mode électrique, branchez la voiture sur place et revenez à la maison sans gaspiller une seule goutte de pétrole.
La même règle s’applique si vous travaillez près de votre domicile. Et qu’arrive-t-il si on doit parcourir plus de 25 km? Le moteur à essence vient prendre la relève une fois qu’il n’y a plus d’énergie dans la batterie, tout simplement. Et, puisque ça demeure une Prius à part entière, la voiture conserve sa configuration hybride à ce moment.
Ce que ça veut dire, c’est que si on gère bien nos déplacements, on peut s’en tirer avec une moyenne de consommation assez phénoménale. Lors de ma semaine d’essai, j’ai parcouru plus de 650 kilomètres. À la fin de cette dernière, ma moyenne s’est arrêtée à 3,6 litres aux 100 kilomètres.
En voyant ça, on a envie d’acheter.
Pas donnée
Le problème, c’est que la Prius PHV n’est pas donnée. Le prix de cette bagnole est de 35 700 $. D’ici la fin de 2013, vous pouvez avoir droit à un rabais gouvernemental de 4607 $ qui aide à faire avaler la pilule.
La grande question est de savoir si ça vaut la peine. Là , c’est à vous de jouer. Vous devez calculer combien cette voiture vous coûte de plus qu’une autre sur laquelle vous aviez un Å“il et ensuite faire des calculs. En combien d’années allez-vous récupérer les dollars investis, selon le type de déplacements que vous faites au quotidien?
C’est là que je vous ramène à la question initiale. Êtes-vous branché? Dans bien des cas, l’achat de cette bagnole est plus une affirmation des valeurs qu’un choix uniquement économique ou écologique.
Et, ça demeure une Prius. Ça signifie une voiture peu excitante à conduire et à regarder.
La seule excitation, c’est de voir les visites à la pompe s’espacer.
Conclusion
La Toyota Prius PHV livre la marchandise en matière d’économie d’essence. En raison de son prix, son achat demeure une question de conviction, d’abord et avant tout. N’empêche, la technologie est là , comme elle l’est du côté de la Chevrolet Volt et d’une foule d’autres produits dont la configuration est semblable. Ces derniers vont se multiplier au cours des prochaines années.
Un jour, pas si lointain, le prix sera moindre et on parlera d’un achat aussi intéressant sur le plan de la conviction que de la raison.
En bref
Moteur : 4 cylindres de 1,8 litre + moteur électrique
Consommation enregistrée : 3,6 litres aux 100 kilomètres
Prix : 35 700 $
On aime :
– Économie d’essence
– Douceur de roulement
On aime moins :
– Ennuyeuse à conduire
– Sièges manquant de soutien
– Présentation intérieure fade
– Lignes très quelconques