Lorsque Jimmie Johnson a remporté son troisième championnat consécutif en 2008, il égalait la marque de Cale Yarborough qui avait réalisé l’exploit entre 1976 et 1978. Je me souviens alors m’être dit que là , ça y était, que la chance était pour sourire à quelqu’un d’autre. Deux ans plus tard, Jimmie Johnson compte maintenant cinq titres consécutifs, un exploit qui tient du miracle. Lorsqu’un athlète ou une équipe aligne cinq championnats d’affilée, on ne peut plus parler de chance; il faut reconnaître que nous sommes en présence de quelque chose de grandiose.
Malgré tout, après son cinquième titre, j’ai eu la même réflexion qu’après le troisième. Là , c’est assez, ça ne peut pas continuer ainsi. Comment est-ce qu’une équipe peut dominer pendant aussi longtemps et coiffer tout le monde pour la course au titre? Pourtant, année après année, Johnson est là . L’équipe, guidée de main de maître par son gourou, Chad Knaus, semble invincible une fois le Chase (les séries éliminatoires du Nascar) venu.
Au tiers de la saison, Jimmie Johnson est deuxième au championnat, quelques points derrière Carl Edwards. On peut tenir pour acquis que Johnson sera du Chase et qu’encore une fois, il livrera bataille jusqu’à la fin pour tenter de remporter un sixième titre consécutif.
Dans le sport professionnel, il est très rare de voir une équipe ou un athlète accumuler les championnats de façon consécutive. En course automobile, Michael Schumacher a ravi cinq titres entre 2000 et 2004, mais on parle de la F1 ici… pas la série la plus compétitive qui soit, spécialement lors des années de domination de Ferrari. Richie Evans, dans la série Modified, a gravé son nom sur le trophée des champions pendant huit ans de suite, entre 1978 et 1985. Exploit incroyable, mais réalisé dans une série de moindre importance, du moins sur le plan médiatique.
Au hockey, les Canadiens de Montréal sont la seule équipe à avoir remporté cinq coupes Stanley consécutives. Toutefois, à l’époque, le circuit ne comptait que six clubs.
En Nascar, une équipe doit composer avec 42 adversaires, la possibilité de bris mécaniques, le risque d’accident et la détermination d’adversaires qui rêvent de déloger le champion. Bref, la pression ne fait qu’augmenter avec les années.
Remportera-t-il un sixième titre consécutif? Cette année, je crois que non, mais ça fait trois ans que je suis dans les patates!
Et vous, qu’en pensez-vous?