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À première vue, le scénario d’Une longue canicule est plutôt classique. Il raconte l’histoire de Marie-Hélène, une jeune femme qui décide d’abandonner sa région natale, les Îles-de-la-Madeleine, pour venir s’installer dans l’immense métropole québécoise, Montréal.
Arrivée dans la grande ville, elle vit déjà ses premières déceptions : son appartement n’offre pas une aussi belle vue qu’elle le croyait, en plus d’être terriblement sale, elle ne connait personne et, pire encore, elle fait la connaissance, bien malgré elle, d’un maniaque qui vient tout juste de s’évader de prison. Bref, Montréal n'est pas aussi extraordinaire qu'elle le pensait…
Malgré un scénario assez convenu, Une longue canicule arrive facilement à nous convaincre. Il se dégage du personnage principal et de quelques personnages secondaires (dont le policier qui prend sa déposition) une sorte de douceur qui les rend profondément attachants et vrais. On a envie de connaitre leur histoire, d’en apprendre plus sur leur passé et de lever le voile sur leurs petits secrets. Parce que, oui, chaque personnage que nous croisons ou presque a sa part d'ombre.
Là-dessus, il faut dire qu'Anne Villeneuve ne déçoit pas. Comme une écrivaine policière ou une scénariste de séries télé bien ficelées, elle maitrise parfaitement l'art des mystères, des révélations et des rebondissements. Elle n'en fait pas trop et ne tombe pas non plus dans les clichés.
Pour illustrer cette belle famille de personnages et leurs décors, l’auteure y est allée d’un trait élancé, rappelant un peu l’encre de Chine. En fait, bien que le récit se déroule majoritairement dans le bitume brûlant de Montréal, on sent que la mer n’est jamais très loin. On se surprend même quelquefois à entendre le bruit des vagues et le chant des oiseaux.
Verdict
Ce que j’ai aimé
- Des personnages attachants
- Un dessin charmant
Ce que j’ai moins aimé
- Une finale un peu brutale
Mécanique générale
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