Une tempête, la traction intégrale i-ACTIV de Mazda et des MX-5 sous la neige
Auteur: Charles JolicoeurLIRE AUSSI: À quoi ressemblerait votre voiture si elle était une femme?
Selon les mêmes spécialistes, son état devait s’aggraver lorsqu’elle arriverait dans les Rocheuses, plus précisément au Colorado. Et c’est là que nous l’avons rencontrée.
Non, Kayla n’est pas une fille perdue. Kayla est une tempête hivernale qui laissé plusieurs dizaines de centimètres de neige sur le village de Crested Butte au Colorado, ou le constructeur Mazda nous a conviés à faire l’essai des modèles CX-3 et CX-5 équipés de la traction intégrale i-ACTIV. Et la présence de cette tempête s’est avérée très bénéfique pour notre essai.
i-ACTIV, c’est quoi?
Le système i-ACTIV est un système de traction intégrale qui agit comme un genre de « Big Brother », utilisant de nombreux capteurs qui servent à examiner les conditions climatiques, celles de la chaussée et les actions du conducteur. Est-ce qu’il s’apprête à enfoncer l’accélérateur? Est-ce qu’il s’apprête à freiner?
À quel degré le volant est-il tourné? Ce sont toutes des questions que ce système se pose. En combinant ces données avec celles qui proviennent de la position des essuie-glaces, de la température extérieure, et autres capteurs, le système i-ACTIV traite toute l’information collectée (au rythme de 200 fois à la seconde) et décide comment la puissance sera distribuée aux quatre roues du véhicule.
Mazda (avec l’aide de Kayla) a érigé un parcours divisé en trois modules. En premier lieu, nous pouvions faire l’essai de deux CX-3 équipés de la traction intégrale i-ACTIV, l’une chaussée de pneus toutes saisons Yokohama, et l’autre de pneus d’hiver Blizzak WS80. Nous avons effectué le parcours à toute vitesse avec les pneus Blizzak, pour ensuite le refaire à la même vitesse avec les pneus quatre-saisons. Ce dernier tour a cependant été parsemé de coups de volant, dérapages et malaises de la part de nos passagers. Fait important : non seulement les pneus toutes saisons avaient peu d’adhérence, mais les distances de freinage étaient parfois deux fois plus grandes qu’avec les Blizzak.
Au slalom, quelques CX-5 et véhicules rivaux nous attendaient; le Honda CR-V et le Subaru Forester. Le Forester et le CX-5 se sont comportés comme des grands tandis que le CR-V a offert une performance médiocre, comme s’il avait peur des cônes.
Au dernier module, les CX-5 (ainsi que les deux concurrents) devaient se rendre au ras de la cime d’une butte abrupte, arrêter, braquer les roues et tenter de redécoller. Le tout s’apparentait à la sortie d’une entrée de garage en pente, suivie d’un virage pour s’engager dans une voie. Avec le CX-5, le système i-ACTIV a pris en considération l’angle de braquage et a relevé le défi avec facilité. Pour les deux rivaux, c’était comme les grands balais, drôle à regarder, mais pas très efficace.
Au terme de la journée, nous avons pu participer à une activité d’autocross au volant de Miata MX-5… le toit rétracté! C’est sans l’ombre d’un doute : à 100 km/h en pleine glisse sur la neige avec les flocons qui nous fouettent le visage, l’expression « char de coiffeuse » ne tient plus!
Au final, nous avons appris que, grâce à des constructeurs comme Mazda, les systèmes de traction intégrale évoluent et analysent au-delà des roues et des pièces motrices. En plus de confirmer que les pneus quatre-saisons ça ne vaut pas grand-chose dans 10 pouces de poudreuse!
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