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Vins : du plaisir à la bonne température

« À quelle température doit-on servir le vin? » « Ce n'est pas sorcier » vous répondra-t-on.
« Les rouges sont déjà à la température de la pièce, on n'a qu'à les ouvrir tout de go. Les blancs, eux, il suffit de les placer au frigo quelques heures et le tour est joué. »

Il est grand temps que cette pratique cesse.
 
Sachant qu'aucun vin ne doit être servi à une température excédant les 18 à 19°, il nous est permis de conclure que tout flacon, sans exception, devra obligatoirement être rafraîchi. Précisons que l'expression « température de la pièce », réservée aux vins rouges corsés et savoureux, exige que la bouteille soit servie à la température maximale de 18 à 19°. Pour les rouges moyennement corsés, le service à 15° environ est idéal. Quant aux rouges légers, tels que les Beaujolais et les Valpolicella, ils doivent être servis plus frais (de 12 à 13°), afin de rehausser leur caractère fruité charmeur.
 
Avant de passer aux blancs, ouvrons une parenthèse sur les vins rosés. Ces rouges très pâles doivent être servis frais, de 10 à 12°, mais pas glacés.
 
Pour ne pas masquer les saveurs et le bouquet des blancs riches et savoureux (Bourgognes, Chardonnay californiens…), on aura avantage à les servir à des températures de 10 à 12°. Quant aux blancs légers, une température de 8° est idéale. Les blancs liquoreux, pour en atténuer la richesse en sucre, et les mousseux et champagnes, pour en compresser le gaz carbonique, seront servis très frais (4 à 8°).
 
Rappelez-vous que la chaleur présente le désavantage d'amplifier les défauts et que le froid masque les parfums et les saveurs du vin. Il est donc préférable de le servir un brin trop frais que trop chaud – le nectar pourra se réchauffer dans le verre, l'inverse étant impossible.
 
Voici quelques plaisirs à découvrir à bonne température :
 
Trois blancs :

89 Pouilly-Fuissé Vieilles Vignes 2010 Domaine de la Chapelle, France 29 $ 11890897
Élaboré par Pascal Rollet, cet excellent nectar plaira sûrement aux amateurs de blancs fins et élégants. Son nez fleure bon les fruits à chair blanche, rehaussé de notes boisées bien dosées. Doté d'une fraîche acidité, ce savoureux et persistant blanc créera un mariage exquis avec la truite de lac simplement grillée. (10°)
 
87 Fumé Blanc Gran Reserva 2012 Aconcagua, Vina Carmen, Chili 15,95 $ 11767856                                       
Son nez intense et typique dégage des arômes d'agrumes (pamplemousse), de plants de tomates et d'asperges. Très bonne présence en bouche pour un sauvignon. Une acidité bien présente et une pointe d'amertume assurent fraîcheur et équilibre. Un beau blanc qui accompagnera à merveille les pétoncles au basilic. (8°)
 
89 Morning Fog Chardonnay 2011 Livermore Valley, Wente, Californie 19,65 $ 10754084
Voici un bel exemple de chardonnay particulièrement réussi. Élaboré par une maison qui a beaucoup d'histoire, Wente démontre le grand potentiel qualitatif de la vallée de Livermore. Nez séduisant de fruits tropicaux, le tout bien boisé. Rond et savoureux, bel équilibre et une belle allonge. À découvrir avec le saumon grillé. (10°)
 
Et deux rouges :
90 Sexy Beast Cabernet Sauvignon 2011 McLaren Vale, Two Hands, Australie 30,25 $ 11881931
La région de McLaren Vale est réputée pour ses rouges mûrs débordant de matière. Dans un style moderne évident, voici un vin plein et concentré qui demeure équilibré. Son nez dégage des arômes de fruits noirs (cassis), de même qu'une note minérale discrète, le tout rehaussé d'un boisé juste. De la matière et du potentiel (3 à 5 ans). Une union plus que parfaite avec les côtelettes d'agneau aux herbes de Provence. (15-16°)
 
89 La Gille Gigondas 2009 Perrin & Fils, France 30,50 $ 10267905
Un Gigondas particulièrement réussi élaboré avec les cépages grenache (80 %) et syrah (20 %) qui risque de combler l'amateur de crus riches et volumineux. Son nez de fruits mûrs épicés rehaussé de notes animales précède une bouche savoureuse dotée de solides tannins. Du caractère et du potentiel (3 à 5 ans). Cet excellent rouge accompagnera à merveille le magret de canard aux cèpes. (15-16°)
 

Bon nombre d’amateurs de vins portent bien leur nom; ils sont réellement des amateurs dans le domaine. Ils boivent leur rouge à la température de la pièce, leur blanc refroidi quelques heures au réfrigérateur. Les plus motivés qui croient s’y connaître davantage décantent leur rouge, parce qu’aérer, son vin, c’est la clé! Ils ne savent pas trop pourquoi, mais ils ont entendu dire ça et s’approprient un peu la connaissance. Toutefois, boire du vin est littéralement un art, et cet art, il faut bien le maîtriser pour apprécier entièrement une bonne bouteille qu’on aurait achetée. C’est pourquoi, comme l’indique le site Cavissima au https://www.cavissima.com/investir-vin-pourquoi, il est important d’investir dans le vin. Par « investir dans le vin », on entend se constituer une cave à vin, telle une collection, avec des vins de garde et des Grands Crus. Ces types de vin sont produits en quantité limitée et peuvent se conserver de 20 à 50 ans. Ils sont créés de manière à se bonifier avec le temps, ce qui en fait, au final, des vins d’excellente qualité au goût des plus appréciables, mais aux prix aussi très intéressants qui augmentent en moyenne de 4 à 8% par année. Plus un vin de garde ou un Grand Cru est âgé, plus il vaut cher. Se constituer une telle cave à vin est donc en soi un projet, mais aussi un investissement dans le patrimoine des produits de luxe. En d’autres mots, c’est comme placer de l’argent à la bourse, sauf que le prix de ces somptueux vins est beaucoup moins volatil. Évidemment, il s’agit d’un investissement à long terme, et d’un projet tout de même complexe. Heureusement, la mission de Cavissima est justement d’aider les gens à rendre ce projet à terme. Et il va sans dire que quand on investit autant dans une cave à vin, il vaut mieux bien s’y connaître et savoir comment les servir à la bonne température, question de conserver une certaine constance dans nos actions!    

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