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Vivre : Faire preuve de grandeur, ou savoir redonner à la vie

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La vérité, c'est que nous, humains, avons la très fâcheuse manie de penser que tout nous est dû. Il existe une expression anglophone qui représente très bien ce concept. Une expression qui, malheureusement, n'existe pas vraiment en français. Je l'utiliserai quand même, ici, tant c'est un concept important, dont je ne veux pas trop changer l'essence : « Entitlement ».

« Having a sense of entitlement », c'est avoir l'impression que quelque chose nous est dû, sans avoir à le mériter.

Nous vivons à une ère où ce sentiment de valeur acquise est maître. Une époque où tout le monde veut être le chef de la mine, mais où personne ne veut tenir la pioche, où chacun pense que tout lui est dû, juste parce qu'il a eu la chance de sortir vivant du vagin de sa maman. Où les gens croient que la vie leur doit ceci ou cela. Une époque où les gens se sentent bafoués si leur soupe est un peu tiède au restaurant ou si le produit en solde qu'ils voulaient à l'épicerie est indisponible.

Mais soyons honnêtes une petite seconde. Nous sommes vivants. À partir du moment où nous avons une respiration dans notre corps, c'est nous qui devons tout, absolument tout, à la vie.

Et pourtant, qui redonne à la vie? Qui respecte assez ce cadeau qu'est l'existence pour tenter de redonner à la communauté, au monde, à l'Univers? Peu. Bien peu. Trop peu.

Nous vivons à une époque où un nouvel employé, engagé depuis une semaine et demie, croit qu'il pourra faire mieux que le président de l'entreprise qui y travaille depuis plus de 30 ans.

    « Ils me doivent le respect. »

    « Je vaux mieux que ça. »

    « J'ai trop d'études pour ce genre de travail. »

    « Je devrais être payé davantage. »

Pourquoi? Pourquoi te doivent-ils le respect? Pourquoi vaudrais-tu mieux que ça? C'est quoi, « ce genre de travail »? Pourquoi serais-tu payé davantage? Que fais-tu pour justifier toute cette valeur à laquelle tu penses avoir droit?

La vérité, c'est que tu ne fais rien. La vérité, c'est que c'est toi qui dois respect à cet homme de 50 ans qui travaille à l'épicerie depuis ses 16 ans pour faire vivre sa famille et soutenir ses petits enfants dans leurs projets. Cet homme qui a donné toute sa vie au service de ceux qu'il aimait. Cet homme qui a compris que la vie ne valait rien sans une raison de la vivre. Et que cette raison ne pouvait pas être égoïste. Parce que la seule façon d'être vraiment heureux, la seule façon de grandir, c'est d'aider les autres à le faire aussi, d'essayer d’entraîner tout le monde avec soi vers le haut.

C'est d'ailleurs la raison qui m'a poussé à commencer à écrire sur la croissance personnelle. Parce que je ne voulais pas faire ça que pour moi. Parce que j'ai compris assez vite qu'il n'y a pas plus grande motivation sur cette Terre que le service à autrui. Rien de plus vivifiant et de plus épanouissant que d'apporter quelque chose à notre communauté, à notre entourage.

Il faut arrêter de penser que tout nous est dû et réaliser que c'est nous qui devons tout. Apporter du positif autour de nous. Apporter du café pour ses collègues le matin, offrir de l'aide bénévole pour terminer un projet. Arrêter de vouloir être la star et vouloir que l'équipe avance. Parce que même le meilleur joueur de hockey ne pourra jamais gagner la coupe tout seul. Arrêter de vouloir être le chef de la mine et être le premier à prendre la pioche. Parce que si l'on veut faire partie de quelque chose de grand, il faut faire preuve de grandeur.

Je suis de ceux qui croient au karma, cette force universelle qui est la grande justicière de nos vies. Si tu fais du mal, tu recevras du mal. Si tu fais le bien, tu attireras le bien. J'ai cette drôle d'impression que la vie aide ceux qui aident la vie, ceux qui donnent à la vie. Que l'Univers fait en sorte de soutenir ceux qui soutiennent les autres, en attirant vers eux les ressources et l'énergie nécessaires pour continuer d'apporter aux autres. Je crois, du plus profond du coeur, que lorsque vous agissez pour vous, vous êtes seul. Mais lorsque vous agissez pour autrui, vous avez l'Univers entier derrière vous qui vous pousse.

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